Le Podauditeur

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sur le Web sur les blogs de Mr Vertigo

mardi 31 janvier 2006

Pauv’cast, à la manière de…

A mi chemin entre le podcast musical, la radio locale formatée « bande FM » et la diffusion de Vlog (entendez par là, « vidéo blog » ou « podcast vidéo »), Pauv’cast est incontestablement le premier « media concept » complet apparu dans le paysage du podcasting francophone indépendant.

Jusqu'à présent, avec le podcasting indépendant et amateur, nous « surfions » sur la vague du podcast thématique ultra ciblé, voir même confidentiel.

Que ce soit autour de sujets tel que celui du Macintosh, de la blogosphère ou de la musique libre de droit, le traitement était toujours destiné à des passionnés du sujet de prédilection en équation avec l'univers parfois très personnel du podcasteur s'intéressant ainsi plus au fond qu'a la forme.

Tous issus d’une simple envie de s’exprimer librement, ces podcasteurs n’avaient d'ailleurs pas l’ambition de s’adresser au plus grand nombre mais plutôt a une « niche » de podauditeurs fidèle.

Avec Pauv’cast, le podcasting indépendant et amateur entre dans la cour des grands, à la manière de…

Que se soit sous forme de magazines radiophoniques, de programmes vidéos tel que des clips, des courts métrages ou encore de sessions de mix, Pauv’cast se présente comme une station de radio ou une chaîne de télévision généraliste qui propose une grille de programmes autour de sujets divers et variés, le tout formaté « tendance jeunes ».

Dès les premières écoutes, on sent que le son de Nova Radio est passé par leurs oreilles.
On y retrouve, le ton « anti-politiquement correct » de la radio parisienne et l’habillage sonore se trouve largement inspiré de l’émission podcastée « Home Radio ».
Références qui semblent être totalement assumées par Fred et Pierre, les deux protagonistes de ce podcast.

Le format « magazine » des émissions reste, quand à lui, proche des tendances « radios locales branchés de la bande FM ».
Avec, en règle général, Fred au micro et Pierre aux platines, nos deux « gars de Marseille » nous délivrent donc une actualité parfois subversive, toujours très subjective sur un ton à la fois polémique et décalé face aux sujets qui fâchent tel que le problème des droits d’auteur lié au podcasting ou l’action du gouvernement face la récente crise des banlieues. Le tout, enrobé de musique, de sons et d’images issues des tendances du moment.

Bénéficiant sans aucun doute d’un « Home Studio » professionnel digne de ce nom, les magazines de ce duo marseillais, sont parfaitement produits sur le plan technique et évitent judicieusement la langue de bois dans leurs propos.

Ainsi, autour d’émissions préparées dans les règles de l’art fait de contenus d’actualités, de jingles bien balancés et de morceaux musicaux tendances, Pauv’cast est un « produit » qui coule parfaitement dans nos oreilles.

Au programme, on notera notamment quelques rubriques récurrentes tel que le « Zap’Pod » qui nous propose de faire un tour du podcasting du moment aux travers d’extraits d’émissions.

Une chose est claire : La machine est suffisamment bien huilée pour viser l’audience… Audience qui par ailleurs profitera notamment à de jeunes réalisatrices et réalisateurs de courts métrages et vidéo clips en tous genres.

En effet Pauv’cast diffuse, à raison d’une vidéo par semaine, des œuvres très diverses en complément de leur magazine audio. L’occasion de faire de belles découvertes si vous êtes fan de programmes vidéo courts.

Avec une vitesse de croisière tournant autour des 1.500 téléchargements par émission, Pauv’cast a repoussé un peu plus loin la frontière très mince entre le podcasting amateur et professionnel.

Et aux vue de l’évolution des choses, il ne serait pas impossible que Fred et Pierre se professionnalisent rapidement sortant ainsi de la sphère du podcasting dit « amateur ».

On pourrait même imaginer que le Pauv’cast devienne un jour une boîte de production audiovisuelle ou un label de musique distribuant à la fois des artistes issus de la musique, du vidéo clip et du court métrage... Le tout « podcasté » et dédié au iPod vidéo et autre baladeur numérique du même type… Un peu sur le schéma du label « Radio Nova ».

Mais attention à ce que pauv'cast ne tombe pas dans le piège des impératifs commerciaux en empruntant plus qu'en ne créant d'une part et en voulant trop formater et trop cibler d'autre part. Il risquerait ainsi de devenir le parent pauvre du podcasting indépendant confronté aux mêmes problèmes et impératifs que les radios ciblées de la bande FM …

A suivre…

Mr Vertigo

mardi 24 janvier 2006

Une envie... deux possibilités : blog & podcast.

Une envie... deux possibilités : blog & podcast.

Si vous avez l'habitude de consulter ce blog, vous avez sans doute remarqué l’apparition d’un podcast parmi les notes écrites.

Aujourd'hui ce blog se scinde en deux parties :
Explications :

Blog et podcast s’avèrent être deux formes d'expression très différentes tant au niveau du contenu que des vecteurs de diffusion.

En effet, un blog est très majoritairement consulté sur un navigateur Internet alors que le podcast à pour vocation de "voyager" via un fichier de syndication (feed RSS) sur des agrégateurs de podcasts comme iTunes.

Il est par ailleurs intéressant de comparer l’évolution récente des deux phénomènes et de constater que l’un s’éloigne petit à petit de l’autre.

En effet, si au départ le podcast n’est que le prolongement audiovisuel du concept du blog, il n’en reste pas moins que, de mois en mois, le podcasting devient un média à part entière.

Certains podcasteurs se sont d’ailleurs lancés dans l’aventure sans passer par la case « blog ». Accentuant le phénomène, les médias traditionnels (radio, TV, et presse écrite et portails Internet) on lancé leur « podcast » dans une intention de diffuser différemment leur contenu déjà accessible sur leur support classique.

Mais au-delà de l’aspect technique de diffusion, le podcasting prend une dimension tout autre par rapport au blog.

Trois raisons principales à cela :
  1. Diffuser un contenu multimédia n’est pas aussi simple et intuitif que publier du texte et des photos sur une page Web via une plateforme de blog.

  2. L’écrit nécessite l’emploi d’un langage très différent de l’audio ou de l’image.

  3. La politique d’Apple, au travers d’iTunes, a élevé le podcasting au rang de « mass médias » poussant les podcasteurs à délivrer un contenu moins confidentiel que sur les blogs.

Sur ce dernier point, il est évident que le podcast, contrairement au blog, n’a pas forcement l’ambition ni la vocation de rester dans la sphère privée.

Et sur les blogs destinés exclusivement au cercle de la famille et des amis, on préférera parler de « note audio » ou « videoblog » plutôt que de « podcast ».

De ce fait, et peut-être sans vraiment le vouloir, le concept du podcasting s’est déconnecté du berceau dans lequel il est né, à savoir la blogosphère, pour prendre son envol en tant que nouveau média à part entière.

Il m’a paru alors évident de distinguer plus nettement mes projets de podcasting et mes notes écrites.

Avec l'Edition 2 « Podcasts & Nous», dans laquelle je vous propose une interview de Valérie Nimal, c’est donc chose faite.

@+
Mr Vertigo

lundi 16 janvier 2006

« Mon monde à moi » franglish version…

Octobre 2005, un O.V.N.I. échouait sur mon iPod mini.
Nom de code : ASAYL.
Non, je vous rassure, ce n'est pas « la guerre des mondes » version podcast mais plutôt « je podcast donc je suis » !

Pour vous remettre dans le contexte de cette rencontre d'un genre nouveau, je sillonnais à l'époque la toile histoire de découvrir de tous nouveaux podcasteurs sortant un peu des sentiers battus. Au détour d'un clic de souris, un « je ne sais quoi » m'attira et ce podcast prit place dans ma playlist d'iTunes avant de rejoindre mon iPod mini.

En appuyant sur la touche « Play », c'est une podcasteuse répondant au nom de Saskia qui a pris la parole dans mes oreilles. Elle me parla de musique, me fit découvrir les morceaux qui la touchent, le monde qui l'entoure délivrant au passage quelques clés plus personnelles, le tout dans un franglish étonnant et plein d'humour qui donnait à la fois de la fraîcheur et un côté totalement décalé.

Hip hop, rock, jazz, cinéma et poésie étaient au rendez-vous dans ce podcast qui ne ressemblait en rien à ce que j'avais pu écouter jusqu'à présent. Le choix de la langue de Shakespeare pour parler au plus grand nombre et son accent français laissaient transpirer, derrière une apparente assurance, une fragilité parfois touchante, une proximité inédite… bref j'étais tombé sous le charme et devins un fidèle podauditeur.

« ASAYL » pour « As Serious As Your Life », le titre emprunté à un livre consacré au Jazz, en dit long sur les motivations de la Saskia prenant la parole derrière son micro pour faire sa « Home Radio ».

Saskia ose dépasser le magazine musical classique explorant son univers personnel, puisant dans des bandes sons en tout genre tel que des extraits de films.

Puis, dans un style que l'on pourrait intitulé « Mon monde à moi », Saskia nous livre des sessions plus personnelles qui viennent nous chatouiller les oreilles :
Prises de position, hommages, coup de gueules, souvenirs, scènes de la vie quotidienne livrées autour d'un verre entre copines…
Saskia, ne cesse de chercher, d'explorer et se passionne pour ce nouvel eldorado ou « chercheurs d'or » se conjugue aussi au féminin.

Derrière ce podcast créé pour partager des passions et des opinions, c'est une podcasteuse étonnante que je vous invite donc à découvrir brisant les formats établis, expérimentant avec ce qu'elle a dans le ventre et nous livrant des émissions faites avec générosité et sincérité. Tous les ingrédients pour un podcast qui ne vous laissera pas indifférent, soyez en sûr !!!

@+
Mr Vertigo

mardi 10 janvier 2006

Et la musique dans tout ça…

Le podcasting français est-il trop bavard ?
Je vous le concède aisément.

Il faut dire que pour trouver une alternative au verbe le podcasteur se retrouve face à un choix très simple : créer ses propres sons, voire sa propre musique, ou diffuser tout simplement la musique ou les sons des autres.

Créer des bandes sons originales faites d'ambiances sonores issues du quotidien de chacun ou créer sa propre musique dépasse souvent les compétences du podcasteur lambda.

Quand à l'alternative d'utiliser les sons et musiques des autres, un problème économique majeur rentre en ligne de compte. Et oui, qui dit « musique », dit « droits d'auteur ». Or, les podcasteurs indépendants n'ont pas forcement les moyens de se payer la SACEM.

Heureusement, et pour le bonheur de tous que l'on soit podcasteurs ou podauditeurs, une alternative répondant au nom de « Creative Commons » a fait son apparition voilà quelques mois déjà. Elle donne en effet la possibilité aux artistes « non labellisés » de se faire connaître en autorisant la diffusion de leur musique ou de leur sons gratuitement. Et ce, sous certaines conditions et restrictions que l'auteur peut choisir lui-même.

Ainsi, à la recherche de contenu pour donner une couleur musicale ou sonore à leur podcast, certains podcasteurs se sont naturellement infiltrés dans la brèche suivis de très près par une nouvelle vague de créateurs de contenu proposant des émissions ciblées sur le thème de la musique… libre de droits.

Dans ce contexte est donc apparu le « podcast musical » que l'on peut clairement décliner en deux catégories de programmes :

- Les programmes exclusivement musicaux sous forme de playlists.
- Les magazines musicaux.

Se définissant comme des contrats gratuit et flexible de droits d'auteur, les « Creative commons » ont permis l'essor de portails Internet autour de la musique libre de droit tel que « Jamando », « musique-libre.org » ou « podsafe music network ».

Véritables « réservoirs à musique gratuite » dans lesquels les podcasteurs viennent puiser leur contenu, un nouveau réseau de diffusion à vu ainsi le jour.

Pour ne pas rester en reste, ces portails se sont mis à proposer eux-mêmes leur propre contenu proposant ainsi des podcasts qui ne sont en fait que des « playlists » titres référencés.

Dans le même esprit, de nouveaux podcasteur ont amplifié de leur côté le phénomène en proposant des « magazines musicaux ».

Face à la richesse croissante de ce nouveau type de contenu, ce réseau de diffusion s'amplifie de semaine en semaine au risque de noyer le podauditeur :

Aller fouiller dans ces portails Internet comme on pouvait plonger, à l'époque, dans les bacs du disquaire du coin pour trouver, parmi les centaines de titres référencés, la perle rare, pourrait plaire à certains. Mais se laisser guider par des passionnées de musiques qui sauront dénicher pour vous le meilleur de la musique libre de droits en fonction de votre sensibilité, voilà une alternative beaucoup plus pertinente.

J'ai effectivement été séduit par cette dernière alternative. Sûrement par manque de temps et de patience au départ mais très vite pour une autre raison simple : il y a dans le principe de ces nouveaux magazines musicaux une idée de partage et de rencontre en fonction des goûts de chacun qui n'existait plus depuis que les disquaires traditionnels ont disparu de nos villes.

Retrouvant ainsi le vieux concept du disquaire qui vous aide à sélectionner la musique que vous avez envie d'écouter, trois podcasts qui prennent la forme de ces magazines musicaux ont pris naturellement leur place sur mon iPod.

Répondant aux noms de « meltingpod », « Bazoocast » ou « Sanguine », c'est ce plaisir de me laisser guider dans des univers musicaux singuliers que je retrouve aujourd'hui.

Alors Annie, Henry et Gilles merci pour ces podcasts qui nous font partager votre univers musical loin des sentiers de la musique labellisée mais non sans talent…

Je suis intimement convaincu que face à cette explosion de la musique libre de droits et des podcasts qui lui fait écho, ce nouvel eldorado pour les artistes talentueux en manque de reconnaissance trouve enfin une audience qui demain aura les moyens de bousculer le marché de la musique labellisée qui répond aux règles d'un circuit plus classique mais de plus en plus remis en cause…

Mr Vertigo