Le Petit Cinéphile Parisien

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mercredi 28 juin 2006

Guédiguian, « Voyage à Tokyo » et toujours Antonioni : l’alternative à « Paris Cinéma »

Cette semaine, pour profiter de votre carte « Le Pass » dans les cinémas indépendants, il faudra faire avec 16 cinémas et demi sur 19.

En effet, la salle Louis Jouvet du Reflet Médicis et le cinéma L’Arlequin consacrent leur programmation au festival « Paris Cinéma ». La programmation de ce festival est ouverte au public mais elle n’est pas accessible avec le fameux sésame « Le Pass Mk2/Gaumont/Pathé ». Ceci dit rien ne vous empêche d’y aller faire un tour. Toutes les informations pratiques du festival sont en ligne.

Quand au cinéma du Panthéon, il ferme ses portes jusqu’au mois de décembre prochain pour cause de travaux. Si vous êtes habité à cette salle, il faudra donc être patient !

Ceci dit, le reste des salles vous accueillent toujours avec votre carte « Le Pass » en vous proposant notamment le dernier film de Robert Guédiguian, « Le Voyage en Arménie », dans lequel on retrouve Ariane Ascaride dans l’un des rôles principaux. Le dernier opus de l’œuvre de ce cinéaste marseillais très attachant est visible à La Pagode, au Balzac ainsi qu’aux cinq Caumartin.



A noté également la reprise d’un classique du cinéma japonais, « Voyage à Tokyo » de Yasujirō Ozu, tourné en 1953 mais distribué la première fois en France en 1978 ! Pour vous donner une idée de la place de ce film dans l’histoire du cinéma, sachez qu’il fut classé cinquième plus grand film de l'histoire du cinéma par la revue britannique « Sight & Sound » en 2002. Si l’idée de le (re)découvrir vous tente, rendez-vous donc au « Publicis Cinémas ». Et sachez que dans cette même salle, « Le Goût du saké », un second film de Yasujirō Ozu, sera projeté samedi à 11h du matin. Avis au amateur du genre.



Enfin, sachez que le Max Linder vous propose toujours le thriller de Michelangelo Antonioni, « Profession : reporter ».

Pour le reste, je vous laisse consulter la programmation complète des cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass ».

Bonne semaine dans les salles obscures… Et n’hésitez pas à me laisser vos commentaires !

Mr Vertigo

mercredi 21 juin 2006

Antonioni-Nicholson-Schneider et un Paris amoureux...

Cette semaine dans les cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass », entre « Paris, je t’aime » et « Profession : reporter », mon cœur balance.

The PassengerEn décalage avec l'actualité cinématographique du moment, c'est un très beau cadeau qui est offert aux cinéphiles avec la reprise sur le plan national de « Profession : reporter ».

Huit ans après sa palme d'or pour « Blow up », Antonioni revient en 1975 à Cannes avec ce thriller qui réunis Jack Nicholson et Maria Schneider qui trois ans auparavant était à l'affiche du « Dernier Tango à Paris ».

Un petit bijou à déguster au Max Linder Panorama.


41 ans après « Paris vu par… » qui réunissait six jeunes cinéastes de l’époque parmi lesquels Éric Rohmer, Jean-Luc Godard et Claude Chabrol autour de six court métrages sur Paris, « Paris, je t’aime » débarque enfin sur les écrans en sortie nationale après avoir fait tant parlé de lui au dernier festival de Cannes.

Pour vous rappeler le principe de ce film, vingt réalisateurs ont été contactés pour réaliser vingt courts métrages sur les vingt arrondissements de Paris. Résultat des courses, dix-huit courts métrages seulement composent la version présentée au grand public ! Où sont passés les deux derniers ? Un conflit d’intérêt entre les deux producteurs du projet (Emmanuel Benbihy et Claudie Ossard) aura fini par écarter Christoffer Boe et Raphaël Nadjari respectivement auteurs des court métrages du 15ème et du 11ème arrondissement… Le résultat final ne fait visiblement pas l’unanimité. J’attends de voir pour juger ! Le film est projeté dans 3 salles : au Cinq Caumartin, au Cinéma Des Cinéastes, ainsi qu’au Saint-Germain-des-Prés.

Quand au Reflet Médicis, il continue à vous offrir son lot de classiques avec toujours la possibilité de (re)découvrir « Règlement de comptes à O.K. Corral » tous les jours de la semaine, mais aussi, toute la journée de vendredi, un David Lean de 1954 : « Chaussure a son pied », samedi toute la journée, « To be or not to be » d’Ernst Lubitsch rebaptisé « Jeux dangereux » en français ou encore ce mercredi, « Fantôme à vendre », un film de 1935 de René Clair.

Pour le reste, je vous laisse consulter la programmation complète des cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass ».

Bonne semaine dans les salles obscures… Et n’hésitez pas à me laisser vos commentaires !

Mr Vertigo

mercredi 14 juin 2006

Une double actualité japonaise et quelques bons classiques

Cette semaine dans les cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass », ce sont deux films japonais qui aiguiseront sans doute votre curiosité. Assez rare pour le noter, cette double actualité nipponne est peut-être l’occasion de se laisser emmener très loin avec au programme, une comédie et un drame.


Kamikaze GirlsPour ce qui est de la comédie, « Kamikaze Girls » vous est proposé à l’Arlequin, à l’Elysée Lincoln mais aussi au Max Linder. Cette adaptation d’un célèbre roman japonais destiné aux adolescents reprend l’esthétisme du « Manga » pour un film qui semble être assez déjanté… « Studio Magazine » a aimé, « Première » pas vraiment. Avis donc au amateur !



BashingDans un genre bien plus sérieux, « Bashing », que vous pouvez découvrir au Racine Odéon ou au Bienvenue Montparnasse, est issu de la sélection cannoise de 2005. Ce film est basé sur des faits réels et raconte l’histoire d’une jeune volontaire japonaise prise en otage en Irak puis libéré… Histoire se plonger dans l’actualité brûlante !





Côté films classiques, comme à l’accoutumer, Le Reflet Médicis vous offre de belles opportunités. Toujours l’opportunité de (re)découvrir « Règlement de comptes à O.K. Corral » mais également « To be or not to be » d’Ernst Lubitsch rebaptisé « Jeux dangereux » en français , un David Lean de 1954 : « Chaussure a son pied » ou encore « Fantôme à vendre », un film de 1935 de René Clair pour seulement trois séances vendredi.

A noter que le Majestic Bastille vous propose une belle sélection de films tel que « Ray », « Du Mali au Mississippi », documentaire réalisé par Martin Scorsese ou encore « Mo' better blues » de Spike Lee. Je vous laisse le soin de faire le lien entre tous ces films…

Du côté du 13ème arrondissement, vous ne serez pas en reste puisse que l’Escurial projette une belle brochette de classiques à l’italienne parmi lesquels un Ettore Scola et un Fellini !

Pour le reste, je vous laisse consulter la programmation complète des cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass ».

Bonne semaine dans les salles obscures… Et n’hésitez pas à me laisser vos commentaires !

mardi 13 juin 2006

Entre soleil et sable fin, Cabourg ou la vision d'un cinéma en devenir plein de beaux espoirs…


La Rose pourpre du CaireCinq longs métrages et cinq courts métrages, en tout dix œuvres cinématographiques et un coup de coeur pour ce week-end très ensoleillé. Le Festival du Film de Cabourg, nous aura, une fois de plus, donné à voir une belle sélection de films tous très différents.


Vendredi 18h00, on se lance avec « Dark Horse », un film Islandais tourné au Danemark par un cinéaste né en France. Il n'y a pas d'erreur, nous sommes au cœur d'un cinéma européen qui s'exprime dans sa plus belle forme. Judicieusement filmé en Noir & Blanc par Dagur Kari, nous sommes proche de l'esthétisme du cinéma muet des années 30 pour ce film moderne qui pose le problème de la marginalité dans une société nordique visiblement très « droite » et dans laquelle il est souvent difficile de faire preuve d'excentricité. Un très bel exercice de style qui donne à voir une autre Europe pas si loin de chez nous mais si différente.



Vendredi 22h30, c'est sur la plage que nous nous retrouvons. Confortablement installés dans des transats, alors que le soleil couchant donne ses dernières lueurs, le projecteur se met à ronronner pour nous proposer une comédie loufoque signée Pierre François Martin Laval dit « Pef ». Avec « Essaye moi » ce membre actif des Robins des Bois se lance ainsi dans la réalisation pour nous faire rire aux éclats pendant 1h30 avec la complicité d'une pléiade d'acteurs tous très attachants tel que Julie Depardieu, Isabelle Nanty, Pierre Richard ou encore Kad Merad et Marina Foïs. Un bon divertissement qui a le mérite de ne pas se « prendre la tête ».



Samedi 10h00, au saut du lit, on tente notre troisième film et c'est le coup de cœur. Du côté de Los Angeles, le cinéma américain sait aussi nous offrir des œuvres moins formatés que les produits de Studios. Ce petit bijou cinématographique qui répond au nom d' « Echo Park L.A. » (Quinceañera pour le titre original) trouve tout de suite le ton juste face à des sujets complexes et difficiles à traiter. Echo Park, quartier Latino en plein cœur de la mégapole de la côte ouest. Dans ce décor émergeant tout droit du communautarisme à l'américaine, des drames éclatent liés à la sexualité, à la religion ou encore à des problèmes identitaires. Pour nous permettre de nous immerger dans ce tissu social souvent stigmatisé, Richard Glatzer, Wash Westmoreland pioche dans toute cette complexité pour nous proposer une histoire poignante articulé autour de deux jeunes faces à leur destin d'adulte avec en toile de fond la fête des quinze ans. Cousin cousine, Carlos et Magdalena se croisent dans ce récit qui nous démontre de façon très subtile comment les anciens, sous l'œil du patriarche, font face aux meurs des nouvelles générations. Dès le 5 juillet prochain, laissez-vous donc séduire par ce film primé à Cabourg qui n'hésite pas à gratter le vernis de la « Los Angeles » glamour.

Samedi 14h00, c'est cinq courts métrages qui nous sont données à voir. Cinq univers tous très différents parmis lesquels trois oeuvres s'en détachent : « Des putes dans les arbres » d'Emmanuelle Huchet, « Fais de beaux rêves » de Maryline Canto et « La petite flamme » de Elizabeth Marre et Olivier Pont. Tous trois récompensés par le jury, ils ont la grande vertue d'être à la fois des œuvres courtes mais abouties. Exercice difficile qui mérite d'être souligné. Notons la double carrière de Maryline Canto qui devant comme derrière la caméra, reste très prometteuse… à suivre !

Samedi 20h40, C'est le retour en force de la comédie à sketches version italienne que nous avons le plaisir de déguster. « Leçon d'amour à l'italienne » de Giovanni Veronesi reprend les veilles recettes qui avait fait le succès des comédies italiennes des années 70 mais avec les travers des années 2000. Ces travers qui ont, eux aussi, leurs propres ressorts appelant à une cascade de gags très rafraîchissante. Ceci dit, même si le fil conducteur nous tiens de bout en bout, notons un premier sketch très attachant de par ses personnages qu'on est un peu triste de quitter pour suivre les suivants. Une comédie taillée pour l'été 2006. Rendez-vous 5 juillet dans les salles.

Enfin, pour clore ce week-end décidément très cinéphile, restons en Italie avec une autre comédie elle aussi rafraîchissante et des personnages haut en couleurs. Issu de la sélection « Journées Européenne », « E se domani » de Giovanni La Parola nous offre un premier film prometteur pour ce jeune cinéaste avec un titre peut être prémonitoire : « Et si demain… » le cinéma italien redevenait très populaire en france.

Sur ce message d'espoir pour un cinéma en devenir, nous avons repris la route pour Paris, les yeux remplis d'émotions et de soleil !

Mr Vertigo

jeudi 8 juin 2006

Festival du film de Cabourg 20ème édition, pourquoi s'en priver !

Pour les trois prochains jours, le Petit Cinéphile Parisien laisse sa carte « Le Pass » à la maison et prend la route de la Normandie histoire de rejoindre ses quartiers d'été l'espace d'un week-end. L'occasion de participer au 20ème festival du film de Cabourg.

 L'affiche du festival du film de Cabourg 2006Né sous le signe du romantisme, ce festival se partage aujourd'hui en deux sections distinctes : « Les Journées Romantiques » d'un côté, les « Journées Européennes » de l'autre.

L'occasion de découvrir ainsi une grande diversité d'œuvres entre les films projetés en avant première avant leur sortie nationale et les films à la recherche d'un premier écho public. Au total, 34 œuvres cinématographiques (21 longs métrages et 13 courts métrages) à découvrir sans modération.

D'autant plus, qu'a la grande différence de Cannes, Cabourg vous propose un festival accessible à tous moyennant un « laissez-passer » de 15 € pour 5 séances et le tout encore au calme, loin pour le moment de l'effervescence ultra médiatisée. Ainsi, « Convivialité » reste certainement l'un des maîtres mots de cet événement entre projections de films sur la plage ou dans les salles confortables dont dispose cette charmante ville de bord de mer.

Le moment était donc tout choisi pour sortir des sentiers battus des grands réseaux d'exploitation et partir ainsi à la pêche aux petits bijoux cinématographiques ! Et je ne manquerai évidement pas, dans les prochaines notes, de vous faire part de mes découvertes...

Mr Vertigo

mercredi 7 juin 2006

Reprises de grands classique et films de genre pour le grand public : L'été pointe son nez dans les salles obscures parisiennes

Cette semaine dans les cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass », ce sont deux classiques qui feront sans aucun doute la joie des cinéphiles.

 Règlement de comptes à O.K. Corral Le Reflet Médicis, de son côté vous invite à (re)découvrir tous les jours dans la « salle Louis Jouvet » le grand Western de John Sturges : « Règlement de comptes à O.K. Corral », avec dans les rôles principaux Burt Lancaster et Kirk Douglas interprétant respectivement Wyatt Earp et Doc Holliday. De quoi vous régaler !








La Rose pourpre du CaireLe Max Linder vous invite, quand à lui, à (re)découvrir mardi 13 juin à 20h00 « La Rose pourpre du Caire » de Woody Allen avec notamment Mia Farrow et Jeff Daniels. 20 ans après sa sortie en salle, il ne fait aucun doute que se film vous fera toujours rêver. Alors, un film de cette qualité dans cette superbe salle parisienne, il y a parfois des séances à ne manquer sous aucun pretéxte !




Quand au traditionnel « film classique du dimanche matin » à consommer avant ou après le brunch, à noter « Charlot au parc » de Charlie Chaplin à 11h00 au Balzac.

Et si l'envie de voyager loin vous tente, l'Espace Saint-Michel vous propose toujours « L'Oeil des zapatistes ».

On notera également deux sortie françaises : « La Maison du bonheur » le premier film de Dany Boon et « Le Passager de l'été » de Florence Moncorgé-Gabin avec Catherine Frot. Tous deux, projetés aux Cinq Caumartin. Avis aux amateurs !

Enfin pour ceux qui aiment avoir peur au cinéma, laissez-vous tenter par « Isolation » de Billy O'Brien en VO au Max Linder et en VF au Miramar. A noter l'absence de « la Malédiction » dans cette sélection de cinémas. Mais vous trouverez une salle Pathé, Gaumont ou Mk2 pour vous satisfaire !

On sent que l'été arrive avec d'un côté son lot de film de genre et de l'autre de très belle reprises... Je vous laisse le choix des armes.

Bonne semaine dans les salles obscures. N’hésitez pas à me laisser vos commentaires !

Mr Vertigo

mardi 6 juin 2006

« Volver » vu à l'Arlequin

Il est bon de pouvoir apprécier un film avec un minimum de recul face à une couverture médiatique outrancière qui peut parfois gâcher le plaisir de la découverte. C'est donc en essayant d'oublier l'accueil qui lui avait été réservé au festival de Cannes que nous sommes allés « déguster » le petit dernier de Pedro. Parfaitement calés dans notre fauteuil, nous nous sommes une fois de plus laissés porter par cet auteur qui, de film en film, construit une œuvre qui marquera de façon indélébile l'Histoire du cinéma.

VolverAprès avoir visionné « Volver », je ne saurais dire si c'est l'histoire incroyable qui vient servir le jeu des comédiennes ou si, au contraire, ce sont les protagonistes du film qui, par leur jeu si juste viennent servir cette histoire singulière. Le jury du Festival de Cannes n'a pas lui non plus, su trancher… Tant mieux !!!

Quatre femmes, trois générations pour un cinéaste qui ne cesse de sublimer la féminité dans sa grandeur et ses contradictions version ibérique. Ce qui surprend toujours dans le cinéma d'Almodovar c'est cette façon de mettre en image des histoires noires avec tant de couleurs et de contraste. Traitement de l'image si particulier qu'il est devenu sans conteste la signature qui fait qu'on peut reconnaître un film d'Almodovar au premier coup d'œil. Peu de cinéastes à mon sens ont, à ce jour, réussi ce tour de force identitaire.

Almodovar sait travailler en permanence des sujets graves, parfois terribles, avec suffisamment de tact et de finesse pour qu'on parvienne à rire de certaines situations, à s'attendrir sur les personnages et à prendre conscience que dans chaque drame de la vie il y a une part de légèreté qui rend l'existence plus supportable.

Ce traitement si particulier vous envahit alors d'un bien-être si profond que lorsque le dernier « fondu au noir » laisse place au magnifique générique de fin, un sentiment de légèreté vous prend pour vous ramener chez vous tout en douceur… On ne peut, à ce moment précis, que dire « Merci Pedro ! »

Sachez au passage qu'il est toujours agréable dans les cinémas d'« Art & Essai » de pouvoir apprécier le générique de fin, qui fait parfois partie intégrante de l'œuvre, salle éteinte.

Mr Vertigo