Le Petit Cinéphile Parisien

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mercredi 27 septembre 2006

De la Chine à l'Argentine en passant pas les USA, posez un regard éclectique et décalé

L’événement cinématographique de la semaine est sans nul doute la sortie très attendue du film de Rachid Bouchareb, « Indigènes ». Aux vus de la couverture médiatique dont jouit ce succès annoncé, il me semblait peu opportun sur ce blog de m’étendre sur le sujet. Je me contenterais donc de vous inviter à le découvrir soit à l’Arlequin, soit à la Pagode, soit aux Cinq Caumartin. Quant à l'autre sortie phare de la semaine dans les salles obscures, « Le Diable s'habille en Prada », aucune salle du réseau de cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass » ne projette ce film. A noter également l’absence du deuxième film d’Emmanuel Bourdieu , « Les Amitiés maléfiques » qui semble loin d’être inintéressant de par sa distribution, son sujet et les qualités de son auteur. Si ces deux films éveillent votre curiosité, n’ayez crainte, ils sont présents dans les salles des réseaux Gaumont, Pathé et Mk2 .

Qu’avons-nous donc à découvrir du côté des cinémas indépendants avec la carte « Le Pass » ? Ni plus ni moins qu’un film argentin, un film chinois et un premier film américain à petit budget.

Un premier film c’est toujours excitant, surtout lorsqu’il s’agit d’un thriller comme « Hard Candy » traité avec les moyens du bord (18 jours de tournage et un tout petit budget). Il faut dire que David Slade sait jouer avec la caméra puisqu’il a déjà réalisé de nombreux films publicitaires dont 65 furent récompensés par des prix divers. Mais un réalisateur de pub qui passe au long métrage, ce n’est pas forcement gagné. Ceci dit le défit semble être relevé dans ce film présenté comme terriblement efficace et qui à déjà obtenu l’approbation du public dans plusieurs festivals. Interdit aux moins de 16 ans, cette confrontation entre un homme de 32 ans ayant la mauvaise idée de croiser sur Internet une gamine de 14 ans qui ne semble pas avoir envie de se laisser faire nous promet d’être extrêmement violente… Avis aux amateurs qui aiment tremblés dans des salles obscures. A voir au Miramar !

« Voiture de luxe », qui a décroché en mai dernier à Cannes le prix de la sélection « Un certain regard », vient conclure la trilogie du cinéaste chinois Wang Chao après deux opus déjà très remarqués : « L'Orphelin d'Anyang » et « Jour et nuit ». Là encore il s’agit de plonger dans la chine contemporaine faite de contradictions entre le système social hérité du passé et le poids du présent et dont l’écart entre les riches et les pauvres ne cesse de s’agrandir. Ce cinéaste qui se dit être influencé par Bresson et Antonioni nous invite donc une nouvelle fois à partager une œuvre très appliquée qui ne manquera pas de combler les amateurs du genre. A déguster à l’Elysée Lincoln ou au Racine Odéon.

« La Dignité du peuple » nous plonge dans une argentine d’aujourd’hui qui tente tant bien que mal de relever la tête après la crise de 2001 au travers d’un peuple fait de gens simple, de « laissés-pour-compte » qui se battent au quotidien. Fernando Ezequiel Solanas reste donc ce cinéaste engagé qui ne cesse ne combattre la classe dirigeante corrompue, les grands holdings et les organismes financiers qui sont pour lui à la source même des problèmes de son pays mais qui cette fois place sa caméra au cœur du peuple. Un voyage à partager au Reflet Médicis ou aux Publicis Cinémas.

Enfin, du côté des films classiques, à noter que le Reflet Médicis vous propose de (re)découvrir le très attachant Philippe de Broca loin de ses succès du Box office et ce, à travers cinq films méconnus datant des années 60 : « Un Monsieur de compagnie » ; « Le Roi de cœur » ; « L'Amant de cinq jours » ; « Le Farceur » et « Les Jeux de l'amour » son premier film. Toujours sur le même principe, vous aurez l’occasion de découvrir un film différent chaque soir.

Pour le reste, je vous laisse consulter la programmation complète des cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass ».

Bonne semaine dans les salles obscures… Et n'hésitez pas à me laisser vos commentaires !

Mr Vertigo

mercredi 20 septembre 2006

Univers fantastique, viré dans les Balkans et plus encore…

Si vous cherchez à voir dans l'un des cinémas indépendants acceptant la carte le Pass, « World Trade Center » ; « Les Arsistos » ; « Président » ou encore « L'héritage », c'est raté ! Aucun de ces films ne vous est présenté dans ces salles et je vous invite à chercher du côté des réseaux Gaumont, Pathé et Mk2. Vous trouverez certainement votre bonheur.

Cette semaine, pour fréquentez ce réseau de salles indépendantes, vous aurez cependant la possibilité de continuer à découvrir les belles sorties des trois dernières semaines. Après tout, tant mieux car je doute que vous ayez eu le temps de faire le tour de tous ces très beaux films. Alors que l'on reproche souvent aux films intéressants de sortir trop vite de l'affiche, cette accalmie dans l'actualité de ce réseau est de bon augure ! Ceci dit, j'ai tout de même deux nouveautés à vous signaler qui, chacune dans leur genre, ne manquerons pas d'éveiller votre curiosité.

« L'Accordeur de tremblements de terre » est le deuxième film très attendu des frères Quay après « Institut Benjamenta ». Ces deux jumeaux, qui ont l'habitude de travailler ensemble, nous plonge dans un univers fantastique sombre mêlant animation et images réelles. Auteurs de nombreux courts métrages, de clip vidéo comme Sledge Hammer de Peter Gabriel ou encore de spots publicitaires, il ne cessent de marquer les esprits par leur sens aigu de l'esthétisme. Un esthétisme dans lequel Assumpta Serna et Amira Casar, les deux actrices principales semble très bien s'y intégrer… une expérience à tenter à l'Espace Saint Michel.

« Sarajevo, mon amour » a obtenu l'Ours d'Or du festival de Berlin en février dernier. Récompense qui fut attribuée par un jury alors présidé par Charlotte Rampling. Il s'agit ainsi d'un gage de qualité me direz-vous. La critique reste tout de même partagée sur cette œuvre que certains encensent alors que d'autres descendent en flamme. A vous de juger ce premier long métrage réalisé par Jasmila Zbanic, née à Sarajevo en 1974, et qui nous plonge dans le quotidien de sa ville natale à l'heure d'aujourd'hui. Notons également la présence de Mirjana Karanovic que l'on avait déjà pu voir dans « Papa est en voyage d'affaires » d'Emir Kusturica et que l'on retrouvera prochainement dans « Promets-le moi » du même Emir Kusturica. A découvrir à l'Arlequin, au Balzac, à l'Escurial ou encore au Cinéma des Cinéastes.

A signaler enfin la sortie remarquée de « Melissa P. », adaptation du roman autobiographique de Melissa Panarello que toute la critique s'accorde à dire qu'il s'agit là d'un film raté. Mais si votre curiosité est trop forte, vous pourrez découvrir cette histoire très provocatrice à l'Elysées Lincoln ou au Miramar.

Du côté des films classiques, sachez que le Reflet Médicis continue à vous proposer son cycle du cinéma italien avec dans l'ordre, cette semaine, « Les Monstres » de Dino Risi aujourd'hui mercredi ; « Les Jeunes Maris » de Mauro Bolognini jeudi ; « Drame de la jalousie » d'Ettore Scola vendredi ; « Une Vie difficile » de Dino Risi samedi, « Mariage a l'italienne » de Vittorio De Sica ; « Nous nous sommes tant aimés » d'Ettore Scola lundi et enfin « La Grande Pagaille » de Luigi Comencini mardi. De grands classiques à (re)découvrir sans modération…

Pour le reste, je vous laisse consulter la programmation complète des cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass ».

Bonne semaine dans les salles obscures… Et n'hésitez pas à me laisser vos commentaires !

Mr Vertigo

mercredi 13 septembre 2006

Paris en septembre : microclimat cannois

Le dernier Festival du Film de Cannes fait de nouveau parler de lui cette semaine avec quatre films tous très différents.

« Quand j'étais chanteur » est le troisième film français de la rentrée issu de la sélection officielle de « Cannes 2006 » après « Flandres » et « Selon Charlie » et précédant de peu « Indigènes » qui sortira le 27 septembre prochain.
A 34 ans, Xavier Giannoli se présente sans aucun doute comme l’un des cinéastes les plus doués de sa génération. En effet, ce nouveau film se présente comme un véritable tour de force en osant mettre face à face deux comédiens au talent immense, à savoir de Gérard Depardieu et Cécile de France, dans une histoire difficile à maîtriser. Il faut dire qu’après avoir remporté une Palme d’or et un César avec son court métrage « L’interview », nous avoir révélé tout le talent de Laura Smet dans « Les Corps impatients » et nous avoir entraîné dans « Une Aventure » plutôt bien maîtrisé , on ne pouvait s’attendre qu’à un troisième long métrage prometteur. Je vous laisse en juger par vous-même en allant le découvrir soit à La Pagode, soit au Bretagne ou encore au Majectic Bastille ou aux Cinq Caumartin.

« Hors compétition » cette fois, les professionnels et petits chanceux pouvaient découvrir dès le mois de mai dernier un documentaire signé réalisé Sydney Pollack et répondant au titre de « Esquisses de Frank Gehry ». Le nom de Frank Gehry est clairement moins connu du grand public que ses réalisations. Architecte de bâtiments comme le Musée Guggenheim à Bilbao, le Walt Disney Concert Hall de Los Angeles ou encore de l’actuelle cinémathèque française de Bercy, ce personnage s’annonce comme le point de départ d’un film hors du commun. Surtout lorsqu’on sait que Sydney Pollack signe là son premier film documentaire. Une rencontre au sommet à découvrir au Balzac.

Toujours présenté « Hors compétition », « Avida » est le deuxième film du duo Benoît Delépine / Gustave Kervern. Après avoir signé « Aaltra », l’histoire de deux voisins paraplégiques du nord de la France qui partent en Finlande pour demander des indemnités suite à leur accident causé par une benne agricole, les voilà de retour avec un film tout aussi atypique jetant une fois de plus une regard noir sur la société d’aujourd’hui. Produit par Mathieu Kassovitz et réunissant de nombreux invités célèbres comme Claude Chabrol ou Albert Dupontel, ce film quelque peu « barré » mérite d’être découvert. Pour cela, deux salles vous le propose : Le Racine Odéon et le Publicis Cinémas.

Autre compétition, autre univers, « A Scanner Darkly » est issu de la section cannoise « Un Certain Regard ». Cette nouvelle adaptation d’un roman de Philip K. Dick, l’auteur qui inspira notamment « Blade Runner » et « Minority Report », réunis Keanu Reeves et Winona Ryder dans un film qui mélange animation et prises de vue réelles. Salué par la critique ce film ravira sans aucun doute les amateurs du genre. Surtout lorsqu’on sait qu’il est projeté dans l’une des plus belles salles parisiennes à savoir le Max Linder.

Pour le reste, je vous laisse consulter la programmation complète des cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass ».

Bonne semaine dans les salles obscures… Et n’hésitez pas à me laisser vos commentaires !

Mr Vertigo

mercredi 6 septembre 2006

Une programmation décallée sous forme d'invitation au voyages

Les hasards de la programmation du réseau de salles indépendantes acceptants la carte « Le Pass » crée parfois une actualité étonnante et décalée face aux sorties nationales. En effet, inutile de chercher dans le programme de la semaine le film dont tous les médias parlent à savoir « Je vais bien, ne t'en fais pas », vous ne le trouverez pas. Quand à « Quelques jours en septembre » ou encore « Fair Play », seul les Cinq Caumartin vous les proposent. Mais je suis certain qu'avec votre carte « Le Pass » vous trouverez une salle qui vous convient près de chez vous dans les réseaux MK2, Gaumont ou Pathé si vous désirez découvrir ces trois films.

L'occasion donc, une fois de plus pour « Le Petit Cinéphile Parisien », de vous inviter à voyager en découvrant découvrir des films en marge de l'actualité avec quatre nouveautés des plus intéressantes : « Les lois de la familles » ; « Water » ; « Black » ; « Dunia ».

Direction Buenos Aires avec Ariel Perelman ! « Les lois de la familles » ce présente clairement comme le troisième volet de la trilogie entrepris par le réalisateur argentin Daniel Burman après avoir signé « En attendant le Messie » et « Le fils d'Elias ». En reprenant le personnage interprété par Daniel Hendler, c'est une saga intimiste qui se poursuit donc autour du thème de l'identité juive ashkénaze et de la relation père-fils. Ceux qui ont déjà apprécié les deux premiers films prendront csans aucun doute un immense plaisir à retrouver cet univers ponctué par la musique Klezmer. A déguster à l'Escurial, à l'Arlequin, au Balzac ou encore au Bretagne.

Changons de continent pour se retrouver en Inde. « Water » se déroule en effet dans l'Inde coloniale de 1938, au moment ou Gandhi arrive au pouvoir. Il s'agit là encore du troisième volet d'une trilogie initiée par la réalisatrice indo-cannadienne Deepa Mehta et qui vient compléter les deux opus précédents, à savoir « Fire » et « Earth ». Elle-même d'origine Hindoue, elle est cependant considérée comme la principale ennemie des fondamentalistes de son pays pour avoir abordé au cinéma des sujets qui reflètent pourtant une réalité actuelle face notamment à la condition de la femme. Voyage au bord du Gange à découvrir à l'Elysées Lincoln ou au Bienvenue Montparnasse.

Autre film indien, « Black ». Ce film inspiré de l'histoire d'Helen Keller, une jeune fille aveugle, sourde et muette qui, en 1902, a publié son autobiographie où une enseignante courageuse et tenace lui a appris à communiquer avec l'extérieur. Connu pour avoir été l'auteur d'un des plus grands films Bollywoodiens de ces dernières années, Devdas, Sanjay Leela Bhansali signe avec ce film un œuvre loin des chants et danses de Bollywood. Une curiosité à découvrir soit au Racine Odéon, soit au Publicis Cinémas.

Enfin, cape sur une destination cette fois plus orientale. Avec « Dunia », voici un deuxième film égyptien pour cette rentrée 2006 après « immeuble Yacoubian ». Le genre en est tout différent puisqu'il s'agit là d'un film qui tente de renouer avec les films musicaux égyptiens traditionnels mixant les genres orientaux et occidentaux. Ainsi vous pourrez entendre à la fois des mélodies orientales mais aussi de la musique influencée par la pop, la salsa ou encore le hip hop. Au delà de l'aspect musical, ce film aborde également un sujet grave avec le problème de l'excision des femmes. Un film qui semble poser ainsi un regard complexe sur une société égyptienne méconnue… à découvrir à l'Espace Saint Michel !

Du côté des films classiques, vous aurez une nouvelle fois la possibilité de réviser vos connaissances du cinéma italien puisque le Reflet Médicis rempile avec une sélection de films dans laquelle on retrouve notamment Fellini, Dino Risi et Ettore Scola.

Pour le reste, je vous laisse consulter la programmation complète des cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass ».

Bonne semaine dans les salles obscures… Et n'hésitez pas à me laisser vos commentaires !

Mr Vertigo