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mercredi 22 novembre 2006

Des auteurs en tous genres qui osent...

Cette semaine dans les cinémas acceptant la carte « Le Pass Gaumont Pathé Mk2 », vous pourrez découvrir quatre créations réalisées par des auteurs qui osent bousculer le cinéma plus traditionnel pour vous proposer des oeuvres qui ne manqueront pas de décaler votre regard sur le monde. Alors laissez-vous faire ! Vous serez, à n'en pas douter, entre de très bonnes mains...

« Cœurs » est le trente quatrième film d’Alain Resnais et de ce fait, c’est un événement en soit. Ce grand monsieur, du haut de ses 84 ans, ajoute donc un opus supplémentaire à son œuvre exemplaire qui a déjà su durablement marquer l’Histoire du Cinéma. Ce qui est étonnant avec cet auteur, c’est qu’il continue, année après année, à nous étonner avec des films très actuels qui donnent à l’ensemble de son œuvre un aspect toujours vivant. Alain Resnais, par le biais des histoires qu’il raconte et à l’image d’un jeune auteur pleins d’idéaux, cherche, invente et bouscule en permanence la syntaxe cinématographique tout en essayant de rester proche du public. Un public, qui par ailleurs, le lui rend bien. De plus, même si il reste fidèle à un cercle de comédiens à l’image de Pierre Arditi ou Sabine Azéma, il n’hésite jamais à mettre en avant les comédiens de la nouvelle génération. Ainsi pour « Cœurs », c’est Isabelle Carré et Laura Morante qui ont le privilège de vivre l’aventure. Pour les auteurs, il en est de même. On se souvient qu’il n’avait pas hésité à associer le couple Jaoui-Bacri à l’écriture de « On connais la chanson ». Pour cette cuvée 2006, c’est l’auteur anglais Alan Ayckbourn qui lui fournis la matière première en adaptant la pièce « Private fears in public places ». Un auteur qu’il avait déjà eu l’occasion d’adapter avec le diptyque « Smoking-No Smoking ». Ainsi c’est un nouveau mélange savamment dosé par l’un de nos meilleurs alchimistes de l’image et du son qui offre une nouvelle fois à ses contemporains de belles émotions et beaucoup de générosités. A découvrir au Balzac l’esprit bien ouvert.

Si je vous dit « Maïwenn Le Besco », je suis persuadé que ce nom ne vous est pas étranger. En effet, même si avec « Pardonnez-moi » elle signe son premier film entant que réalisatrice, cet enfant de la balle fit son apparition sur les plateaux de cinéma dès l’age de 5 ans dans « L’Année prochaine... Si tout va bien » au côté d’Isabelle Adjani et Thierry Lhermitte. Sœur aînée de Islid Le Besco, il s’agit ici de sa quinzième apparition à l’écran et même si cette carrière déjà bien fournis ne l’a pas toujours permis de crever l’écran, on notera tout de même sa présence dans un certain nombre de film de Luc Besson. Et pour cause, elle fut l’une de ses compagnes et eurent un enfant ensemble. En 2004 elle met un premier pied à l’étrier en tant que réalisatrice avec un court métrage dans lequel elle ont retrouve notamment sa fille Shanna qui à pour titre « I’m a actrice ». Aujourd’hui elle peut dire « I’m a film director » avec ce premier film en partie autobiographique et qu’elle finança avec son argent personnel. Vous l’aurez compris, la jeune réalisatrice c’est investi tout entière pour que ce film sorte et malgré de nombreuses difficultés elle est arrivée à ses fins en sachant notamment s’entourer de comédiens de talent comme Pascal Greggory, Aurélien Recoing, Mélanie Thierry ou encore Marie-France Pisier. Une œuvre qui semble être personnelle et qui voit sûrement éclore l’une figure marquante du cinéma français de demain. Alors si l’envie vous tente de plonger dans cet univers inédit et très familial, rendez-vous soit à l’Elysée Lincoln, soit aux 5 Caumartin.

On reste en Europe avec un autre film d’auteur qui cette fois se situe outre-Rhin. Bien que « Montag » révèle les talents d’Ulrich Köhler au public français, ce jeune auteur allemand n’est est pas à son premier coup d’essai. En effet, après être passé par l’école du court métrage, il réalise en 2002 son premier long qui répond au titre de « Bungalow » et qui reste encore inédit en France. Cette année, après « Lucy » d’Henner Winckler et « Un été à Berlin » de Michaël Kohlaase, Ulrich Köhler se présente comme un cinéaste aux films plus austères et âpres. Un cinéma encensé par la critique mais qu’il n’est pas toujours évident d’appréhender. Alors C’est peut-être l’occasion de faire le premier pas vers son œuvre et s’ouvrir ainsi à un regard différent sur notre monde. A découvrir à L’Espace Saint Michel.

On change cette fois de continent pour un tout autre cinéma. Présenté à la Quinzaine des Réalisateur du dernier festival de Cannes, « The Host » s’annonce comme une vraie révélation. Sur les bases d’un film de genre qui n’est pas forcement su goût de tout le monde et dans lequel des monstres impressionnants sont au centre de l’histoire, le cinéaste Sud Coréen Bong Joon-ho prend tout le monde à contre-pied avec une œuvre aux situations loufoques proche du comique. Cinéaste devenu populaire dans son pays avec ses deux premiers films « Barking dogs never bit » et « Memories of murder », il se présente comme une valeure montante du cinéma mondial. Par le biais d’une maîtrise totale de l’écriture cinématographique, il décale les genres pour en faire des œuvres a part et lance très certainement les cinéastes de sa génération sur de nouvelles pistes à explorer. Alors si vous n’avez pas peur d’un certain cynisme face à l’horreur, je pense que ce film peu se révéler comme une véritable claque qui vous scotchera à votre fauteuil. Soyeux audacieux , et rendez vous au Miramar pour ce choc.

Quant au reste de la programmation, je vous laisse consulter la programmation complète des cinémas indépendants acceptant la carte « Le Pass ».

Bonne semaine dans les salles obscures… Et n'hésitez pas à me laisser vos commentaires !

Mr Vertigo

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