A l’instar des 30 ans d’Apple, le « Qiu » (pour ne pas dire le « Q ») de
QuickTime soufflera ses 15 bougies cette année. Le 2 décembre prochain pour être précis.
L’occasion était donc idéale pour faire un point sur ce qui n’était au départ qu’une technologie destinée à pourvoir le Macintosh de fonctionnalités multimédia (Ce qui est par ailleurs encore le cas aujourd’hui sur l’OS X) et qui est parallèlement devenu le lecteur multimédia que tout le monde connais.
Par conséquent, derrière le mot QuickTime, se cachent deux concepts, voir deux produits bien distincts :
- d’un côté la technologie QuickTime qui fait partie intégrante du Système d’exploitation du Mac ;
- de l’autre, le logiciel proprement dit.
La technologie QuickTime est née, quant à elle, le 2 décembre 1991 sur l’OS 7 et le codec Vidéo permettait à l’époque la lecture de films jusqu’à 160x120 pixels. Autant vous vous dire, la taille d’un « timbre poste »!!!
Pour vous donner une petite idée de comparaison, la taille écran d’un iPod vidéo est de 320 x 240 pixels, c’est-à-dire exactement quatre fois le format de l’époque.
Ce n’est qu’un an plus tard, avec la sortie de QuickTime version Windows 1.0, et son intégration à l’OS d’Apple version 7.1 que QuickTime devient un logiciel à part entière.
Il faut savoir qu’aujourd’hui encore, les logiciels de la suite
iLife par exemple s’appuie toujours sur la technologie QuickTime pour l’affichage des différents fichiers multimédia.
Après 15 ans donc et 7 versions plus tard (ce qui fait une moyenne d’une nouvelle version tous les deux ans), le logiciel QuickTime, dans sa version Pro, sait aujourd’hui tout faire… du moins dans le domaine du multimédia:
Lire, enregistrer, exporter, importer, monter, convertir, compresser que se soit en divx, 3Vix, Xvid, amr et même … le format de « Windows Media Player » de Microsoft… Décidément QuickTime à vraiment du talent.
Mais pour exploiter tous ses talents, vous allez devoir débourser 30 € pour acquérir la licence de la version Pro.
On peut tout de même regretter qu’au même titre qu’iLife, la licence de QuickTime Pro ne soit intégrée directement aux machines. Et ce, quitte à répercuter le prix de la licence sur le prix global de la machine.
En effet, beaucoup d’utilisateurs ne passent pas le pas de l’achat de cette licence pensant qu’elle est inutile.
En ce qui me concerne, j’ai longtemps hésité avant d’acheter une licence pensant que via des logiciels tiers, notamment ceux de iLife, je pourrais faire l’impasse sur cette version Pro de QuickTime.
Aujourd’hui, je me rends compte, à quel point il est dommage de ce priver de cet outil que j’ai très vite surnommé « le couteau Suisse du multimédia ».
Au même titre que votre couteau suisse ne remplacera jamais un vrai tire-bouchon, une vraie lime à ongle ou une vraie paire de ciseaux, il n’empêche que dans la poche, en pique nique ou en voyage, cet objet s’avère bien pratique.
Pour QuickTime Pro c’est pareil.
Ce logiciel ne remplacera jamais iMovie ni GarageBand, mais pour des utilisations basics et rapides, il s’avère très utile.
La première fonctionnalité de QuickTime, c’est la lecture des fichiers multimédia.
A l’heure d’aujourd’hui, en version Pro du moins, on ne comptabilise pas moins de 56 formats supportés.
Autant dire, la quasi-totalité des formats du marché.
Et ce, sans compter les deux dernières grandes évolutions du logiciel au chapitre des formats avec l’arrivée de la HD et
le codec H.264 ainsi que le format iPod Vidéo optimisé pour une fenêtre de 320 x 240 pixels.
Tous les formats ne sont pas implémentés d’origine et il vous faudra en télécharger un bon nombre au fur et à mesure de vos besoins.
Citons tout de même les incontournables du moment dans le domaine de la vidéo numérique qui sont à télécharger dès vos premières utilisations, c’est-à-dire les codecs pour les formats DiVX, Xvid et 3ivx.
Par conséquent, après quelques téléchargements, votre QuickTime Pro deviendra un véritable lecteur universel accueillant même le format « Windows Media Player » de Microsoft, le WMV et ce, via le plug-in «
flip4mac ».
A ce propos, il est intéressant de noter que depuis peu, le plug-in « flip4mac » est gratuit et qu’il est même recommandé par Microsoft dans l’optique d’arrêté le développent et la distribution de « Windows Media Player » pour Mac.
La deuxième fonctionnalité phare de QuickTime Pro, c’est sa capacité d’exporter vos médias dans une pléthore de formats.
C’est d’ailleurs grâce à la version Pro que j’ai pu convertir mon fichier audio qui était en .amr (compression téléphone mobile pour faire simple) en format mp3.
Là aussi, il vous faudra vous acquitter de quelques téléchargements, la plupart gratuit mais pour certains, payant.
Mais là ou QuickTime Pro commence à être étonnant, c’est quand vous allez découvrir ses capacités pour enregistrer du son via un micro ou de l’image via une Webcam ou un caméscope et ce, dans le format de votre choix et avec une simplicité enfantine.
En effet, aujourd’hui, même avec l’arrivée de
GarageBand 3, le plus simple pour enregistrer un Podcast Audio ou Vidéo sur Mac est d’utiliser QuickTime Pro.
Il vous suffit de :
- brancher votre micro ou votre caméra,
- allez dans le menu « Fichier » de QuickTime Pro
- « Nouvel enregistrement de séquence » pour la vidéo
ou « Nouvel enregistrement audio » pour le son.
Vous êtes prêt à enregistrer en appuyant sur « Record »…
Qui dit mieux ?
Mais la « cerise sur le gâteau » reste sûrement les possibilités de faire du montage audio, vidéo ou photo avec QuickTime Pro.
Certes du montage rudimentaire, mais extrêmement pratique et efficace lorsque que l’on veut faire le raccordement de deux séquences (images ou sons) rapidement et proprement.
Ou, encore plus intéressant, lorsqu’on veut découper ou extraire une séquence à partir d’un très gros fichier son ou vidéo comme un long métrage ou … un podcast…
Lorsque vous ouvrez un fichier avec QuickTime Pro, vous avez deux petites poignées sous le curseur de lecture.
Déplacez le curseur de fin puis le curseur de début pour sélectionner la partie du fichier qui vous intéresse.
Puis un Pomme+C, Pomme+N, pomme+V.
Votre séquence est extraite de votre gros fichier et devient autonome.
Vous pouvez la sauvegarder dans le format de votre choix.
Sachez enfin, et je m’arrêterai là, que vous avez même la possibilité de créer un diaporama avec des photos numériques que vous pouvez synchroniser avec un fichier son que ce soit un morceau de musique ou un commentaire audio.
Le défilement de vos images pourra même se synchroniser en fonction de la longueur de la bande son.
Le tout pourra être exporté dans un format vidéo pour en faire un DVD par exemple.
La mine d’or serait trop longue à explorer complètement ici, alors pour tous les détails et fonctionnalités avancées, je vous reporte au
guide utilisateur en français de QuickTime.
En tout cas, avec QuickTime Pro sous le coude, vous pourrez manipuler tous vos fichiers multimédia le plus simplement du monde…
Mais au fait, « simplicité » n’est ce pas le maître mot de la firme de Cupertino… ;-)
@+
Mr Vertigo