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vendredi 12 mai 2006

« One plus one / Sympathy for the devil » vu au « Publicis Cinémas »

Il est 18h15 lorsque je quitte le bureau. Exactement une demi heure plus tard, me voilà installé confortablement dans une salle flanquée de 500 fauteuils de cuir noir. Je suis dans la salle 1 du « Publicis Cinémas », partie indissociable du légendaire drugstore des Champs Elysées.

De légende, il en est également question dans le film que je m'apprête à visionner en projection quasi-privée (nous sommes quatre dans cette salle immense) et diffusé en image et son numérique selon le procédé DLP. Résultat : des conditions optimum pour apprécier ces images tournées voilà près de quarante ans.

Déroutant, déconcertant, hermétique mais esthétique, voilà quatre mots qui, à mon sens définissent assez bien le cinéma de Jean-Luc Godard. Cinéaste qui de films en films, passe son temps à essayer de réinventer le cinéma en tant que langage. Et « One plus one / Sympathy for the devil », le film que je m'apprête à découvrir, n'échappera pas à la règle.

Elevé au rang de protagonistes dans cette œuvre engagée daté de 1968, les noms de Mick Jagger, Keith Richards, Brian Jones, Bill Wyman et Charlie Watts défilent un par un au générique de ce « document - O.V.N.I. » qui malgré son empreinte historique semble souvent déconnecté de toute réalité temporelle.

Pourtant, de réalité, il en est question pendant l'heure et demi que dure le film. Réalité d'un Mick Jagger qui vient poser sa voix avec émotion sur la mélodie devenu depuis le classique « Sympathy for the devil ». Réalité du discours des « Black Panthers » pour qui le démon se résume en trois lettre : U.S.A !

Pour ceux qui viennent rendre visite aux jeunes « Rolling Stones » de l'époque, ce sont de superbes séquences filmées lors de l'enregistrement de l'album « Beggars Banquet » qui leur sont données à voir. L'occasion de retrouver le groupe de Rock au complet avec un Brian Jones qui semble déjà loin quelques mois avant sa disparition. Ces séquences d'une sincérité déconcertante viennent alors s'emboîter dans un discours militant qui marquera à jamais le film au fer rouge par le biais d'images et de textes plus provocateurs les uns que les autres.

Trop déroutant dirons certains face à ce document qui intellectualise le travail de ces cinq rockeurs qui paraissent à la fois si loin et si proche de nous. Godard oblige ! Avec un sujet simple l'incorrigible Jean-Luc nous livre une fois de plus sa vision tortueuse du monde.

Face à une double actualité : une ultime tournée des Rolling Stones qui passera par la France cette été et une exposition au centre Georges Pompidou consacrée à Jean-Luc Godard, ce film aurait mérité une meilleure exploitation en salle même si une édition DVD sort en parallèle !

Mr Vertigo

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